7 juin 2014

Réduire drastiquement l'usage du diesel en France

La France est mal classée en Europe pour ce qui concerne la pollution atmosphérique. Sur les 100 plus grandes villes européennes, seule une ville française est dans la moitié la moins polluée: Toulouse en 47ème position. Paris est en bas du classement (n°84/100), et Marseille ferme quasiment la marche (n°94/100) avec 200 jours par an de dépassement des seuils sanitaires de particules fines (PM10), de dioxyde d'azote (NO2) et d'ozone (O3).

Classement de la qualité de l’air en Europe – les 100 plus grandes villes

Classement de la qualité de l’air en Europe – les 100 plus grandes villes


Ce classement, réalisé par l'association Respire et publié dans WE Demain, n'est pas flatteur pour la France. D'autant plus que c'est par un choix (industriel) que cette pollution est élevée. En effet, la France soutient ses constructeurs qui sont des spécialistes de la motorisation diesel (notamment PSA). Et personne ne le résume aussi bien qu'Arnaud Montebourg en mars dernier:
"Attaquer le diesel c'est attaquer le made in France"

Or selon une étude d'Airparif de mai 2013, le transport routier est responsable en Île-de-France:

  • de 55% des émissions d'oxydes d'azote (NOx)
  • de 25% des émissions de particules (PM10)
  • de 27% des gaz à effet de serre (GES)
Et pour la part des transports routiers au diesel dans la totalité des émissions de polluants en Île-de-France cela donne:

  • de 50% des émissions d'oxydes d'azote (NOx)
  • de 16% des émissions de particules (PM10)
  • de 21% des gaz à effet de serre (GES)

Pollution au diesel en IdF
Part des émissions en IdF NOx PM10 GES
Part du transport routier 55% 25% 27%
Bus et cars - diesel 11% 3% 5%
Poids lourds - diesel 30% 7% 16%
Véhicules utilitaires - diesel 16% 19% 17%
Véhicules particuliers - diesel 34% 33% 39%
Part diesel / émissions transport routier 91% 62% 77%
Part diesel / total émissions 50,1% 15,5% 20,8%

On voit donc clairement qu'inciter (fiscalement? légalement?) les constructeurs automobiles français à investir dans des technologies de motorisation hybride et/ou électrique serait non seulement un projet industriel innovant, mais également une mesure de santé publique vitale.

La deuxième étape serait ensuite d'inciter les consommateurs:
  • à se détourner de la motorisation diesel
  • à réduire leurs trajets automobiles

Idée pour La France:
  • arrêter d'investir dans la motorisation diesel
  • inciter les consommateurs à se détourner des véhicules polluants et réduire leur trajets
  • investir dans la R&D de motorisations hybride et/ou électrique