16 septembre 2014

Croire en la France

En ces périodes de perte de confiance des Français en leur pays, en leur économie, en leur capacité à rebondir, l'article de Jacques-Antoine Granjon (Fondateur de vente-privee.com) redonne de l'espoir et permet de croire à nouveau en la France.

Cet entrepreneur insiste sur la nécessité de cesser le French-Bashing (dont nous avions parlé précédemment sur ce blog) et de reprendre confiance. La France a des atouts, elle doit savoir les cultiver et doit également chercher à se renforcer du côté de ses faiblesses.



Cet article très motivant, paru dans le Figaro le 13 septembre, a trois conclusions essentielles:

  • nous devons continuer à bien concevoir nos produits (ingéniosité, créativité française)
  • nous devons apprendre à mieux vendre nos produits
  • nous devons attirer les talents et aider les entrepreneurs (attractivité, compétitivité)
La première conclusion, la plus facile à réaliser, consiste à être conscients de nos qualités de créativité et d'ingéniosité et de continuer à les cultiver.
Le deuxième point consiste à comprendre qu'il ne suffit pas que le produit soit bien conçu (comme un Rafale ou un Concorde par exemple), il faut le vendre sinon ce sera un échec.
Le troisième objectif de la France pour Jacques-Antoine Granjon est sans doute le plus difficile à réaliser: réformer la France et son économie afin:

  • de retenir (voire attirer) les profils talentueux qui voient une herbe plus verte en Europe ou à l'étranger (l'Europe n'étant plus vraiment l'étranger)
  • de mieux aider les entrepreneurs et les PME


Et c'est effectivement ce dernier point qui est crucial. Nous devons enfin comprendre que l'économie est un écosystème, et non une lutte des classes. Les entreprises et les syndicats doivent absolument changer de paradigme et apprendre à coopérer afin d'avancer et de réformer ensemble. Il faut enfin réconcilier les travailleurs et les entrepreneurs et comprendre que les uns ont besoin des autres, et inversement. Si les entrepreneurs vont mal et ne créent pas d'emplois / d'entreprises en France, les travailleurs iront mal car le chômage continuera à augmenter. Et inversement, si les employés sont malheureux, cela se ressentira sur la productivité et la créativité.

Mais dans quel sens réformer pour aider à la fois les entrepreneurs et les travailleurs? Une unique réforme nationale ne pourra pas convenir à la diversité des situations (petites/grandes entreprises, start-ups, industrie manufacturière, services...). Comment rédiger une loi qui convienne à tout le monde, ne mécontente personne et s'adapte parfaitement à la diversité des contextes? Cette réforme doit donc se faire au niveau de chaque entreprise. Laissons les entreprises et les syndicats face à leurs responsabilités et laissons les négocier directement au niveau le plus fin (l'entreprise là où c'est possible, sinon la branche) afin de s'adapter au mieux à la variété qui caractérise l'économie française.

La négociation des salaires, des heures de travail (le soir, la nuit?), des jours de travail (le dimanche?), des lieux de travail (à domicile?) ne peut plus avoir lieu au niveau national. Ces discussions doivent avoir lieu au niveau le plus proche du salarié et du chef d'entreprise afin de mettre les deux face à leurs responsabilités et de les inciter à comprendre qu'ils doivent être solidaires l'un de l'autre et non en lutte l'un contre l'autre.

3 septembre 2014

Répondre à l'appel de MSF dénonçant l'inaction face à l'expansion d'Ebola

L'association humanitaire d'origine française Médecins Sans Frontières (MSF) est en première ligne face l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'ouest. Cette organisation a traité au cours des six derniers mois plus de deux tiers des personnes infectées par Ebola.


La communauté internationale se concentre actuellement sur les sujets, certes très importants, de l'Ukraine et de la Syrie, mais nous ne pouvons pas oublier cette épidémie en Afrique de l'ouest qui pourrait vite s'étendre.

L'épidémie a jusqu'ici touché quatre pays: le Liberia, la Guinée-Conakry, le Nigeria et la Sierra Leone. Les pays jouxtant les foyers de la maladie comme le Sénégal, le Mali et la Côte d'Ivoire, n'ont pour l'instant déclaré aucun cas Ebola sur leur sol.

 Carte des pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie d’Ebola : nombre de cas détectés et de personnes décédées, selon le dernier bilan de l'OMS, en date du 16 août 2014 (AFP)
Carte des pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie d’Ebola : nombre de cas détectés et de personnes décédées, selon le dernier bilan de l'OMS, en date du 16 août 2014 (AFP)

L'association humanitaire dénonce dans un communiqué l'inaction des gouvernements à fournir des moyens de lutter contre cette grave épidémie et indique clairement quel type d'aide pourrait se révéler utile dans l'immédiat:
De nombreux pays disposent de mécanismes de réponse face à un risque biologique, et notamment d’équipes médicales civiles ou militaires qu’il serait possible de déployer en quelques jours, de manière organisée, et avec une chaîne de commandement capable d’assurer des normes élevées de sécurité et d'efficacité.

La France, en tant que pays d'origine de MSF et en tant puissance influente en Afrique de l'ouest se doit de répondre à l'appel de MSF, l'organisation la plus active dans la région, en première ligne face au virus. La France peut et doit répondre avec des fonds, du personnel médical, du matériel et des moyens logistiques de manière urgente afin de stopper la progression de cette épidémie.

MàJ 16 septembre 2014:

Le groupe Magic System, originaire de Côte d'Ivoire (pays limitrophe de la Guinée et du Liberia) appelle aussi à soutenir les victimes d'Ebola:


MàJ 19 septembre 2014

La France répond à l'appel de MSF et annonce l'installation d'un hôpital en Guinée forestière. Cet hôpital sera déployé et géré par le ministère de la Défense: