7 mai 2014

Arrêter la riziculture conventionnelle en Camargue

La riziculture en Camargue est très fortement dépendante des subventions de la PAC. En effet la plupart des agriculteurs de la région estiment qu'entre 40% et 50% de leurs revenus proviennent de subventions.

Cette production de riz en concurrence avec le riz d'Asie est-elle durable? A-t-elle un intérêt?

  • Écologique?: on peut en douter vu l'utilisation de produits phytosanitaires (sauf pour les exploitations bio)
  • Economique?: si l'activité est autant subventionnée, elle n'est pas rentable et n'a donc pas d'intérêt économique à long terme
  • Social?: oui l'intérêt est là, maintenir les emplois des riziculteurs de Camargue
Afin que ces emplois soient préservés, les agriculteurs en question devraient plutôt se réorienter vers:
  • une riziculture innovante: riz rouge, brun ou noir, qui peut être vendu plus cher aux gastronomes, rien ne sert de concurrencer frontalement le riz Basmati d'Asie, il faut s'en démarquer
  • une riziculture bio: les rendements baissent modérément de 5,7 tonnes/ha à 4 tonnes/ha, mais on économise sur les produits phytosanitaires qui sont remplacés par des canards et on peut vendre ce riz plus cher
  • d'autres cultures: tomates: pommes de terre, colza...


Actuellement 12.000 ha de riz sont cultivés en Camargue (contre 20.000 un an plus tôt), à raison de 560 € de subventions de la PAC par hectare, cela fait 6,72 millions d'€ distribués chaque année!
Et ce chiffre est en baisse par rapport à l'année dernière: où 800 €/ha étaient distribués.

Ces 6,7 millions d'€ sont à répartir parmi 230 riziculteurs, soit 29.217 € par riziculteur. De nombreux français ne gagnent même pas ce salaire en un an.

Idées pour la France:
  • Continuer à baisser les subventions pour le riz de Camargue
  • Inciter les riziculteurs à se reconvertir dans la riziculture bio ou à défaut dans la riziculture innovante

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