Cette production de riz en concurrence avec le riz d'Asie est-elle durable? A-t-elle un intérêt?
- Écologique?: on peut en douter vu l'utilisation de produits phytosanitaires (sauf pour les exploitations bio)
- Economique?: si l'activité est autant subventionnée, elle n'est pas rentable et n'a donc pas d'intérêt économique à long terme
- Social?: oui l'intérêt est là, maintenir les emplois des riziculteurs de Camargue
Afin que ces emplois soient préservés, les agriculteurs en question devraient plutôt se réorienter vers:
- une riziculture innovante: riz rouge, brun ou noir, qui peut être vendu plus cher aux gastronomes, rien ne sert de concurrencer frontalement le riz Basmati d'Asie, il faut s'en démarquer
- une riziculture bio: les rendements baissent modérément de 5,7 tonnes/ha à 4 tonnes/ha, mais on économise sur les produits phytosanitaires qui sont remplacés par des canards et on peut vendre ce riz plus cher
- d'autres cultures: tomates: pommes de terre, colza...
Actuellement 12.000 ha de riz sont cultivés en Camargue (contre 20.000 un an plus tôt), à raison de 560 € de subventions de la PAC par hectare, cela fait 6,72 millions d'€ distribués chaque année!
Et ce chiffre est en baisse par rapport à l'année dernière: où 800 €/ha étaient distribués.
Ces 6,7 millions d'€ sont à répartir parmi 230 riziculteurs, soit 29.217 € par riziculteur. De nombreux français ne gagnent même pas ce salaire en un an.
Idées pour la France:
- Continuer à baisser les subventions pour le riz de Camargue
- Inciter les riziculteurs à se reconvertir dans la riziculture bio ou à défaut dans la riziculture innovante
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